Je m’appelle Gordon Sparks. La mère de mon clan est le castor, l’ours, né de la rivière Turtle, son animal spirituel et le saumon son totem. J’ai grandi dans la Première nation de la bande de Pabineau à Halifax, en Nouvelle-Écosse. À travers le masque traditionnel en bois, sculpté à la main, je suis sur un chemin de vision qui guide mon esprit, mon corps et mon âme à la recherche de la connaissance et de la sagesse des histoires des peuples Mi’kmaq, des cérémonies traditionnelles, de la nourriture traditionnelle et de la médecine.
Chaque masque que je fabrique est issu de l’histoire de ma vie et du peuple Mi’kma’ki. Il comporte une histoire personnelle sur la façon dont j’ai été guidé pour trouver l’arbre, prendre sa vie, sculpter l’esprit dans le bois pour que chacun puisse le voir, et écouter ce que le masque a à dire aux oreilles qui ont besoin de l’entendre. Une cérémonie se déroule pour chaque masque lorsqu’il est réveillé pour être affiché sur un mur afin que les gens puissent le voir, et endormi dans une boîte pour être transféré d’un endroit à l’autre.
La vision qui m’a été donnée guide ma passion et mon désir d’enregistrer le passé et le présent sous une forme tridimensionnelle. Je crois fermement aux formes tridimensionnelles et à la narration. Chaque masque me parle, me guide, et chaque arbre choisi me dit de continuer à sculpter l’esprit du bois, pour le montrer à tous les peuples de la terre. En fin de compte, les esprits des arbres parleront à mon peuple d’aujourd’hui et à mes ancêtres par le biais de formes tridimensionnelles et de récits autour du feu sacré, dans la langue de la terre. Mon travail de sculpteur de masques traditionnels Mi’kmaw en bois représente la tradition pour le peuple Mi’kmaw. Il garantit la préservation des valeurs traditionnelles, des cérémonies nouvelles et anciennes, des récits oraux et du rassemblement des gens pour partager les histoires de leur vie en tant que communauté.
Une série de résidences d’artistes de deux semaines chacune se tiendra au Centre socioculturel de l’Académie Sainte-Famille, à Tracadie-Sheila, dont la mission est de favoriser l’épanouissement de la culture acadienne et francophone. Caitlin Wilson crée des gravures à l’aide d’une combinaison de méthodes de gravure sur bois et de gravure en creux (intaglio). Elle explore sa province natale, le Nouveau-Brunswick, en voiture, en randonnée, en canoë et même en raquettes et documente ses observations en dessins, au point de devenir absorbée par l’écosystème qui l’entoure. Rotchild Choisy s’intéresse pour sa part à la perception des relations interpersonnelles que partagent les gens avec leur environnement. Le contraste des couleurs, le geste, les textures et la réinterprétation des figures symboliques haïtiennes et africaines sont importants dans ses créations. Le symbolisme et l’allégorie sont aussi utilisés afin de poser des critiques sur les relations interculturelles, sociales et politiques.
Réalisé dans le cadre du centenaire
La création de la Fondation a été inspirée par le rêve de Jean Paul Riopelle, qui souhaitait transmettre sa passion pour l’art, sa vision et insuffler aux prochaines générations d’artistes le désir d’explorer, d’innover et de surpasser leur potentiel créatif.