Josée Robertson est une Pekuakamiulnuatsh de la nation innue de Mashteuiatsh. Détentrice d’un baccalauréat en art interdisciplinaire et en enseignement des arts, en plus d’une maîtrise en Transmission création de l’UQAC, elle choisit de faire carrière à l’école secondaire de sa communauté où elle enseigne les arts plastiques depuis bientôt 20 ans. Artiste interdisciplinaire à ses heures, Josée explore les thèmes de la mémoire, du geste et de la culture matérielle par le biais de la photographie, de l’installation, de la peinture et bien d’autres disciplines. Toucher la matière, la ressentir, la vivre sont pour elle des expériences fondamentales en art et c’est ce qu’elle cherche à transmettre à ses élèves.
Sa curiosité et son désir de partager et de transmettre nourrissent sa passion pour l’enseignement. Josée cherche constamment à renouveler ses situations d’apprentissage pour qu’elles soient toujours plus signifiantes pour ses élèves et pour elle. Par sa participation à diverses formations du domaine des arts, elle explore de nouveaux procédés, de nouvelles pratiques et de nouveaux savoir-faire qu’elle prend plaisir à partager avec ses élèves.
En ouvrant la porte de sa classe à des collaborations avec des artistes de divers horizons, elle offre à ses élèves différents apprentissages signifiants, qui viennent enrichir leur parcours et leur apporte reconnaissance et rayonnement au-delà de l’école. Le travail de ses élèves a été présenté dans différents lieux d’expositions, au musée de la communauté, au Musée d’art contemporain de Montréal (MAC) ainsi qu’à Cuba et Chicago. Ces collaborations artiste/enseignant leur permettent de se découvrir, de gagner confiance en eux, de se propulser vers l’avenir.
Cet Hommage au trappeur supérieur/Kanitau-unahitshesht est une référence inversée au célèbre L’Hommage à Rosa Luxemburg de Riopelle, le « trappeur supérieur », Kanitau-unahitshesht en langue ilnu, comme l’avait surnommé André Breton, fondateur et animateur du mouvement surréaliste. Pour créer la série de tableaux de L’Hommage à Rosa Luxemburg, Riopelle faisait de longues balades sur l’Isle-aux-Grues et l’Ile-aux-Oies et recueillait divers objets et éléments de la faune et de la flore. Il posait ensuite ces objets sur des planches en bois et prenait leur emprunte en pochoir avec de la peinture en aérosol. Les jeunes de Mashteuiatsh, au Lac-Saint-Jean, seront appelés à appliquer un procédé similaire en recueillant divers objets de leur environnement immédiat rencontrés sur le territoire de la communauté. De plus, les jeunes collecteront les sons de leur espace et créeront des compositions à l’aide du fonofone-image, un outil numérique novateur développé par l’organisme Cosimu, partenaire du projet, permettant d’allier musique et image.
Réalisé dans le cadre du centenaire
La création de la Fondation a été inspirée par le rêve de Jean Paul Riopelle, qui souhaitait transmettre sa passion pour l’art, sa vision et insuffler aux prochaines générations d’artistes le désir d’explorer, d’innover et de surpasser leur potentiel créatif.