Kassandra Simon est une artiste mi’kmaq du sud-ouest de Terre-Neuve (Ktaqmkuk). Elle est membre de la Première Nation Benoit à Cape St. George et vit dans la vallée de Codroy. Elle a toujours rêvé de créer des espaces culturels pour partager son amour de l’art et pour inspirer l’importance de l’art à nos jeunes. La peinture est sa passion, elle s’inspire de la nature qui l’entoure et renoue avec ses racines mi’kmaq ici sur l’île. Elle a trois jeunes enfants qui la poussent à donner l’exemple. Elle travaille actuellement avec la Première Nation Benoît et la Bande de St-Georges pour créer des murales qui représentent leur identité micmaque. Elle a obtenu un baccalauréat en beaux-arts de l’Université NSCAD et un diplôme en beaux-arts du College of the North Atlantic
Nous sommes rassemblés afin de réaliser une peinture murale dans ce nouvel espace sacré de la Première Nation Benoit. Un espace qui rapproche les gens, plus près de leur communauté et de leur culture. Art Mawoi’mi a lieu le jour du solstice d’été, Journée nationale des peuples autochtones, représentant une nouvelle saison de vie pour la Première Nation Benoit. Les 22 et 23 juillet, le premier Mawoi’mi officiel de la Première Nation Benoit aura lieu à Cap-Saint-Georges. Un Mawoi’mi est un rassemblement cérémoniel où les danseurs dansent autour d’un feu sacré, comme lors d’un pow-wow. Il s’agit d’un rassemblement de relations, d’un lieu où les gens se retrouvent et se sentent bien dans leur peau et dans leur culture.
Des ateliers scolaires ont lieu en mai sur la péninsule de Port-au-Port aux écoles St Thomas Aquinas Elementary, Our Lady of the Cape, Notre-Dame-du-Cap, et Lourdes Elementary. Ces ateliers visent à susciter l’intérêt de la communauté, à comprendre l’art Mawoi’mi dans le cadre du programme Dialogues, du 100e anniversaire de Jean Paul Riopelle et de son héritage. Inspirer les jeunes à explorer la peinture dans différents styles reflétant l’œuvre de Riopelle, à découvrir le domaine inconscient de l’abstraction et l’importance de l’art dans la culture Mi’kmaq. Les ateliers comprendront un exposé de l’artiste et une séance de peinture avec les élèves.
Le rôle de la communauté est essentiel à la réalisation de notre projet. Peindre une murale de cinquante-six pieds pourrait être excessif pour une seule personne, mais ensemble, en tant que communauté, nous cocréons afin d’exprimer le mouvement à travers la peinture. C’est une célébration de l’abandon des frontières et de la redécouverte de l’identité culturelle en tant que Canadiens et Mi’kmaq de la Première Nation Benoit.
À l’exemple de l’œuvre de Riopelle, notre création murale sera une mosaïque de couleurs, une pièce sculpturale. Les enfants et les aînés s’amuseront à se salir les mains, à apprivoiser les matières, à faire des éclaboussures de peinture, à utiliser des couteaux à palette. Permettant à la peinture murale finie d’être expérimentale, en observant le travail de cocréation de la communauté, Kassandra sentira l’essence des choses dans l’œuvre et les mettra en évidence, en superposant des formes figuratives qui représentent l’identité indigène de même qu’un rapport à Riopelle. La peinture murale achevée sera installée de manière permanente sur le terrain de Mawoi’mi, derrière le centre Mi’kmaq – Première Nation Benoit, face à l’océan et aux danseurs. Un grand dévoilement du projet et une célébration attireront l’attention lors du Mawoi’mi de la Première Nation Benoit en juillet. La Première Nation Benoit et la communauté sont très enthousiastes à l’idée de participer à ce projet de Dialogues d’un océan à l’autre concrétisant le rêve de Riopelle de créer un espace où les artistes peuvent se rencontrer et enseigner des techniques artistiques.
Réalisé dans le cadre du centenaire
La création de la Fondation a été inspirée par le rêve de Jean Paul Riopelle, qui souhaitait transmettre sa passion pour l’art, sa vision et insuffler aux prochaines générations d’artistes le désir d’explorer, d’innover et de surpasser leur potentiel créatif.