Possédant un doctorat en Études et pratiques des arts de l’Université du Québec à Montréal portant sur la construction identitaire franco-yukonnaise par l’art, Marie-Hélène Comeau est à la fois artiste, enseignante et chercheuse. Originaire de Montréal, l’artiste franco-yukonnaise aime explorer son récit identitaire à travers l’art depuis son arrivée en terre nordique en 1992. Le travail de Marie-Hélène Comeau fait souvent appel au récit intime francophone en milieu minoritaire. Sa pratique artistique lui permet ainsi de faire émerger l’histoire identitaire complexe et sensible de chacun entre le passé et le présent. Depuis 2013, elle partage son temps entre sa pratique artistique et l’enseignement des arts dans les écoles du Yukon ainsi que l’animation des ateliers de création du volet yukonnais de la Caravane des dix mots, offerts avec le support de l’organisme porte-parole de la communauté francophone du Yukon, l’Association franco-yukonnaise.
Inspiré du thème de la migration et de l’œuvre Hommage à Rosa Luxemburg, 40 trousses de création ont été envoyées à 40 personnes francophones et francophiles habitant partout sur le territoire du Yukon, invitées à illustrer avec ce matériel leur histoire migratoire, entre leur lieu d’origine et le Yukon. Quarante personnes pour le 40e anniversaire de l’Association franco-yukonnaise et du journal L’Aurore boréale. Les projets individuels ont été rassemblés et présentés en début juin au Riverside Art Festival à Dawson City, puis le 24 juin à Whitehorse à l’occasion de la Saint-Jean-Baptiste. En mai et juin, des ateliers d’art autour du thème migratoire auront également lieu auprès de différents organismes de la communauté franco-yukonnaise, dont la Garderie du petit cheval blanc et les EssentiElles, et au camp de jour. En dernier lieu, des ateliers de création de livres (aquarelle, collage et écriture créative) explorant les histoires migratoires franco-yukonnaises seront également offerts pendant les dates d’exposition.
La formule des trousses de création permet de rejoindre les gens habitant les quatre coins du territoire. Elle permet également aux participants de créer leur œuvre à la maison amorçant des dialogues sur leur histoire migratoire avec les membres de leur famille et leurs amis. Les ateliers permettent quant à eux d’étendre le partage et l’écoute auprès de la population en général.
Jusqu’à présent, le projet connaît un grand succès auprès de la communauté franco-yukonnaise : les trousses se sont envolées en moins d’une semaine. Les gens aiment partager leur histoire ainsi que leur relation avec les œuvres de Riopelle. Des livres de référence sur l’artiste sont toujours disponibles pendant les ateliers et sont régulièrement consultés.
Les organismes yukonnais sont impatients d’accueillir les prochains ateliers et une deuxième date pour l’exposition yukonnaise des 40 œuvres s’est ajoutée au projet.
En l’espace de quelques semaines seulement, le projet a déjà stimulé la réflexion, le partage et l’écoute au sein des gens du Yukon, dont une grande partie sont nés à l’extérieur du territoire. Le projet instaure des dialogues à travers le processus original de création.
Réalisé dans le cadre du centenaire
La création de la Fondation a été inspirée par le rêve de Jean Paul Riopelle, qui souhaitait transmettre sa passion pour l’art, sa vision et insuffler aux prochaines générations d’artistes le désir d’explorer, d’innover et de surpasser leur potentiel créatif.